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EN BREF
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Les mécanismes de la création monétaire
La création monétaire est un mécanisme central dans l’économie moderne. Actuellement, elle se réalise principalement par l’action des banques commerciales. Lorsqu’une banque accorde un crédit, elle crée de la monnaie de manière dite ex nihilo. En d’autres termes, cette monnaie n’existe pas avant l’octroi du crédit. L’opération consiste en une simple écriture comptable : d’un côté, la banque inscrit une créance au sein de son actif, ce qui représente le remboursement futur exigé de l’emprunteur. De l’autre, elle crédite un compte à disposent de son client avec le montant du prêt.
Cette création monétaire découle de deux limitations principales imposées par la banque centrale : les ratios de couverture et le besoin de refinancement. Les ratios de couverture obligent les banques à détenir une certaine proportion de fonds propres par rapport aux prêts accordés, assurant ainsi une stabilité financière. Quant au refinancement, les banques se tournent vers la banque centrale lorsqu’elles ont besoin de liquidités supplémentaires.
En parallèle à la monnaie scripturale produite ainsi, il existe une monnaie fiduciaire – les billets et pièces. Celle-ci constitue une dette que les banques ont envers la banque centrale puisqu’elle peut être échangée contre de la monnaie scripturale en cas de besoin. Pourtant, cette conversion n’implique pas une nouvelle création de monnaie, mais plutôt une adaptation aux préférences des agents économiques pour le type de monnaie qu’ils souhaitent utiliser.
La Vollgeld : une tentative de réforme
La Vollgeld, ou « monnaie pleine », a été proposée en Suisse comme une réforme audacieuse du système monétaire actuel. Le principe de cette initiative était de réservir la capacité exclusive de création monétaire à la Banque centrale suisse, transformant les banques commerciales en de simples intermédiaires financiers. En obligeant les banques à n’accorder des crédits que si ceux-ci sont intégralement couverts par la banque centrale, l’initiative visait à garantir une création de monnaie axée sur les besoins réels de l’économie plutôt que sur des spéculations.
Ce projet s’inscrit dans une démarche préventive post-crise financière de 2008, tentant d’offrir une solution pour freiner la formation de bulles spéculatives. Une émission monétaire contrôlée par la banque centrale pourrait permettre une orientation de cette monnaie vers l’économie réelle, évitant ainsi que les fonds créés ne servent à alimenter des investissements purement financiers.
Toutefois, cette initiative, bien que rejetée par les Suisses à hauteur de 75,7 %, a ouvert le débat public sur trois aspects essentiels : les pouvoirs des banques commerciales, le rôle de la banque centrale, et l’importance d’assurer que toute politique monétaire vise à stabiliser l’économie et à encourager une croissance saine. En réaffirmant son propos sans équivope, l’initiative Vollgeld a relancé les discussions sur la meilleure manière de structurer la création monétaire.
L’initiative suisse face à la crise financière
L’initiative Vollgeld a émergé dans le sillage de la crise financière mondiale de 2008, une période marquée par une profonde remise en question des pratiques bancaires et financières. La crise a mis en évidence les dangers potentiels de la création monétaire débridée par les institutions privées. L’initiative visait à répondre à cette problématique en retirant aux banques commerciales la prérogative de création monétaire.
Avec le souvenir de la crise de 1929, certains économistes ont soutenu que les sphères financières peuvent agir de manière spéculative et matérialiser des scénarios de bulles qui, si elles éclatent, impactent lourdement l’économie réelle. À l’époque, le « Plan de Chicago », proposé par des économistes tels qu’Irving Fisher, avait également examiné l’idée de restreindre la création monétaire aux seules banques centrales, afin de limiter ainsi les risques de fluctuations économiques.
Dans le cadre de l’initiative suisse, la régulation de la création monétaire permettrait de financer plus fréquemment des projets productifs et d’infrastructures, au lieu de soutenir uniquement des actifs financiers spéculatifs. Pourtant, les opposants du modèle Vollgeld ont fait valoir que devenant ainsi centralisé, le système monétaire pourrait devenir moins adaptable aux fluctuations économiques et aux besoins des entreprises, augmentant potentiellement l’inefficacité des crédits octroyés.
Les limites du contrôle centralisé de la création de monnaie
Le modèle Vollgeld, bien que séduisant en théorie avec sa promesse de stabilisation financière renforcée, soulève plusieurs points critiques. Tout d’abord, l’idée selon laquelle les banques commerciales détiennent un pouvoir illimité de création de monnaie est fausse. Comme souligné précédemment, les actions de ces institutions sont déjà encadrées par des règles strictes établies par la banque centrale, notamment des ratios prudentiels et une gestion contrôlée de la liquidité interbancaire. En somme, la création monétaire ne pourrait pas se faire outre mesure sans conséquences pour les établissements bancaires.
En outre, la création monétaire se base régulièrement sur la demande de crédits des agents économiques, qui est intrinsèquement lié à la conjoncture économique actuelle. Moduler cette création de monnaie en fonction des besoins réels assure une chaîne régulatrice cohérente et intrinsèque. Une intervention centralisée pourrait aller à l’encontre de cette dynamique organique, en soi un paradoxe.
La banque centrale, quant à elle, ne dispose pas toujours de la vue fine du tissu économique interne nécessaire pour indiquer quel volume de monnaie serait optimal à émettre. Les variations saisonnières, conjoncturelles et régionales échapperaient potentiellement à un système trop rigide ou insensible, ce qui donc bride tout modèle de centralisation.
Les implications de l’échec de l’initiative Vollgeld
Bien que l’initiative Vollgeld ait été rejetée, elle a démocratisé les discussions sur la création monétaire et son impact sur l’économie réelle. Ce débat a servi de catalyseur pour remettre en lumière certaines questions fondamentales sur l’équilibre entre liberté économique et régulation.
Les préoccupations autour des bulles financières, engendrées par des pratiques monétaires agressives, sont restées d’une importance cruciale pour les économistes et les décideurs politiques. En permettant aux citoyens de comprendre les liens concrets entre la création de monnaie et les crises financières, l’initiative suisse a contribué à rendre la finance plus transparente.
Cette tentative de réforme, malgré son échec, a semé les graines d’une réflexion continue sur la gestion monétaire au sens large. La volonté de certains de limiter le pouvoir bancaire souligne l’urgence de vigilance autour des choix économiques. Les visions idéologiques, face aux systèmes de création monétaire, continuent de nourrir les conversations, tout en incitant les régulateurs à affiner continuellement leurs valeurs et méthodes de contrôle.
Conclusion sur la liberté scripturale
La notion de liberté scripturale engage une réflexion profonde sur la capacité humaine à interpréter et à vivre les enseignements bibliques de manière autonome. Elle ne consiste pas seulement en une simple liberté de lecture, mais en une transcendance au-delà du texte sacré, permettant à chaque individu de comprendre et d’appliquer ces préceptes dans le contexte quotidien tout en respectant l’essence sacrée de ceux-ci.
Dans le cadre de la foi chrétienne, cette liberté invite les croyants à ne pas être soumis aux interprétations rigides et oppressantes qui peuvent parfois découler des traditions religieuses. En effet, les Écritures encouragent les croyants à chercher la vérité qui libère, selon les paroles de Jean 8:32, « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ». Ainsi, la liberté scripturale se traduit par une relation personnelle et vivante avec les textes sacrés, guidée par l’Esprit Saint.
Cependant, cette liberté ne doit pas être interprétée comme une anarchie spirituelle. Galates 5:13 met en garde contre l’utilisation de la liberté comme « un prétexte pour vivre selon la chair », soulignant ainsi l’importance de faire preuve de responsabilité et de discernement dans nos actions. La liberté scripturale appelle à agir en conformité avec les principes de charité et de service envers les autres, devenant ainsi une force pour édifier la communauté spirituelle.
En somme, la liberté scripturale offre une opportunité unique aux croyants d’aborder les Saintes Écritures avec un regard ouvert et réflexif. Elle encourage une approche qui équilibre liberté individuelle et cohésion doctrinale, guidant chaque croyant vers une vie chrétienne authentique et signifiante. En cultivant cette liberté, nous honorons non seulement notre foi personnelle mais participons aussi à la croissance collective de la communauté croyante.
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FAQ sur la Liberté Scripturale
Q : Qu’est-ce que la liberté scripturale ?
R : La liberté scripturale fait référence à la capacité des banques commerciales à créer de la monnaie à travers l’octroi de crédits, sans intervention directe de la banque centrale. Cette forme de monnaie est dite scripturale car elle résulte d’un jeu d’écriture comptable, contrairement à la monnaie fiduciaire constituée de billets et pièces.
Q : Comment se fait la création monétaire actuelle ?
R : Aujourd’hui, la création monétaire s’opère majoritairement par les banques commerciales qui, en accordant des crédits, créent de la monnaie ex nihilo. La banque centrale n’intervient qu’indirectement en imposant des ratios de couverture et en refinançant les banques en cas de besoin.
Q : Quelle est la limite du pouvoir des banques commerciales ?
R : Les banques commerciales ne peuvent pas créer de la monnaie de manière totalement illimitée. Elles sont encadrées par la banque centrale qui impose des ratios de couverture et occupe un rôle clé dans le système de refinancement. De plus, la création monétaire dépend de la demande de crédit des agents économiques, la reliant ainsi à l’activité économique réelle.
Q : Pourquoi l’initiative « monnaie pleine » a-t-elle été proposée ?
R : L’initiative « monnaie pleine » a été suggérée en Suisse afin de limiter le rôle des banques commerciales en matière de création monétaire. Elle visait à prévenir les bulles spéculatives et à assurer que la création monétaire soutienne davantage l’économie réelle plutôt que la spéculation financière.
Q : Quel a été le résultat du vote en Suisse sur l’initiative « monnaie pleine » ?
R : L’initiative a été rejetée par 75,7 % des votants suisses. Néanmoins, elle a permis de mettre en lumière les débats concernant le contrôle de la création monétaire et le rôle des banques commerciales.
Q : Quelles seraient les conséquences d’une création monétaire contrôlée exclusivement par la banque centrale ?
R : Si la banque centrale contrôlait exclusivement la création monétaire, elle pourrait théoriquement mieux gérer l’inflation et la stabilité des prix. Cependant, elle risquerait également de mal évaluer la quantité de monnaie nécessaire pour répondre aux besoins de l’économie réelle.