Si la lecture d’un livre est plus dans le style de l’inattendu, atypique et s’éloignant le plus possible de ce qu’on a l’habitude de voir, Eric Laurrent, serait l’auteur idéal. Ce dernier s’est déjà fait remarquer via « un beau début », et il n’en déçoit pas moins avec « Dreamgirls ».
Eric Laurrent, un écrivain pas dans son temps
Si les écrivains d’aujourd’hui sont dans un style plutôt incisif, du genre à aller vite et à mâcher les mots, Eric Laurrent est très loin de ce style qu’on pense contemporain. En effet, cet artiste va plus dans la poésie et va trouver des termes et des images inhabituels. Si dans la simplicité la plus évidente, un arbre est défini par une racine, un tronc et des feuilles, Eric Laurrent, lui va faire toute une page de description avec des mots bien à lui. Et ce, la même pour aller peindre les plus sordides des images, Laurrent trouvera à sa façon une manière des plus cocasse pour narrer la situation.
Dreamgirls : l’histoire de Cosette autrement
Dreamgirls est tout simplement une histoire comme tant d’autres histoires tristes qu’on connaisse à savoir, « Cosette », « Princesse Sarah » ou « Remi sans Famille ». À part que l’histoire viendra narrer celle de Nicole Sauxilange, plus connue comme étant une fille s’affichant dans la revue « Dreamgirls » alias : Nicky Soxy. Elle n’est rien d’autre que la version contemporaine de Cosette. Issue d’un inceste entre son grand-père et sa mère qui n’avait que 14 ans, cette jeune femme a connu les malheurs que seule une orpheline peut vivre. La petite a vu en « live » l’arrestation de celle qu’elle a toujours crue être son père tandis que ce dernier fut accusé de trafic de drogue. Ce dernier tombera sur une photo d’une magnifique pin-up, mais ignore qu’il s’agit de sa propre fille. Toute une histoire raffinée construite avec le génie de Laurrent, un roman à ne pas rater !